Cartes IGN Top25 : 3532ET / 3531ET / 3532OT
Tracé Google Earth : Téléchargement Traversee_Beaufortain.kmz
Le Beaufortain, entre Mont-Blanc et Vanoise, avec ses alpages, ses bergeries et ses pistes pastorales, un triptyque qui permet la production du fameux Beaufort ! Grâce à ces pistes et aux sentiers qui le traversent, le massif est un petit paradis pour le VTT. Le revers de la médaille, en cas de temps humide, ce sont parfois des chemins bien défoncés par le passage des vaches !
La traversée proposée ici se fait de Bourg-Saint-Maurice à Moutiers, avec une nuit aux Chapieux. Pour les parisiens, arrivée possible par le train de nuit autour de 8h et retour en TGV le dimanche soir pour 22h30. Idéal pour un week-end bien rempli ! De plus, ces trains acceptent les vélos sans devoir les mettre dans une housse (pour 10 € de plus), ce qui est nécessaire pour du VTT en itinérant, car il faut voyager léger !
2 jours de VTT plus physiques que techniques : environ 110 km et 5000m de dénivelé, à entreprendre entre Juillet et Septembre. Avec 10 passages de cols à plus de 2000m dont un à plus de 2600m, il peut rester encore beaucoup de neige en Juin.
Jour 1 : Bourg-Saint-Maurice – Les Chapieux : 50 km – 2500m D+
Le premier jour, depuis Bourg-Saint-Maurice (alt. 800m), rejoindre Seez par la route puis monter à Villard-Dessus. Il est possible d’éviter la N90 en coupant par le village, mais c’est plus raide ! Ca donne un avant goût de ce qui nous réserve par la suite…
A Villard-Dessus, prendre la petite route qui mène à Saint-Germain. Aux Chavonnes (alt 1400m), le bitume fait place à une piste en bon état, pas trop raide.
On sort maintenant de la forêt : place aux alpages. Aux baraquements de la Colonne, quitter la piste pour une autre moins raide au niveau d’un lacet (alt 1867m).
On rejoint un ruisseau, puis une chapelle, puis un autre ruisseau en fond de vallon (le Pontet, alt. 2040m). On retrouve la route pour les 3 derniers km d’ascension du col du Petit-Saint-Bernard (2188m) : une formalité !
Passer en Italie, descendre par la route jusqu’à Pont-Serrand, magnifique hameau typique du Val d’Aoste, prendre à gauche au pont (alt. 1602) pour la deuxième difficulté de la journée, et non des moindres : le col des Chavannes, un des plus haut cols cyclable d’Europe (2603m).
La montée, après 3/4 km d’une petite route, longe l’immense vallon de Chavannes sur le flanc droit. A l’alpage de Chavannes d’en bas (2300m), la piste devient plus raide. La fatigue se fait sentir et il est difficile de rester sur le vélo dans les derniers lacets jusqu’à Chavannes d’en haut, l’altitude n’aidant pas. Le plus dur est néanmoins passé, on prend la piste derrière le chalet en direction du col.
Quand elle se rétrécit, c’est bon signe : le col est proche. Et la récompense est à la hauteur de l’effort : un panorama à couper le souffle sur l’impressionnante face sud-ouest du Mont-Blanc, là, juste en face de nous ! (par beau temps bien sûr, ce qui n’était pas mon cas…)
Nous pouvons maintenant rejoindre le col de la Seigne (2516m). Cela sera à pied à côté du vélo car le sentier descend à flanc dans les éboulis. Il faut bien suivre les cairns, surtout par brouillard !
Quand on retrouve la prairie et les marmottes, le sentier remonte quelques minutes pour rejoindre le TMB juste avant le col. N’hésitez pas à sortir la carte et la boussole par mauvais temps, pour être sûr de redescendre du côté français !
Commence maintenant un grand moment de VTT, la deuxième récompense de la journée, une superbe descente sur sentier monotrace qui se termine en piste, jusqu’au refuge des Mottets (1870m). 700m de D-, intégralement sur le vélo !
Reste à rejoindre la villa des Glaciers par la piste, puis les Chapieux (1550m) par la route, où l’auberge de la Nova pourra vous accueillir.
Jour 2 : les Chapieux – Moutiers : 60 km – 2300m D+.
Le deuxième jour, on commence par gravir le Cormet de Roselend mais des Chapieux, il n’y a que 7km d’ascension (400 m) de dénivellé.
Passer le col (1967m), redescendre jusqu’au refuge CAF du Plan de la Laï (1818m) où on quitte la route pour le GR5 en direction de la Petite Berge (2071m).
Dans la montée, délaisser un instant le GR pour la piste qui monte à gauche. Le GR est ensuite à flanc, succession de portions de plats, descentes ou montées, où il faut parfois pousser le vélo, mais il est dans l’ensemble assez roulant et très agréable, avec le lac de Roselend que nous dominons.
Il rejoint une piste (après le point côté 1981m) qu’on descend sur quelques lacets. A Lavachay (1805m), quitter la piste pour le GR qui permet de rester à flanc.
On retrouve alors une piste en lacets bien raide qu’il faut remonter en direction du col du Coin. On passe un verrou et la pente s’adoucit temporairement.
La piste passe la bergerie de Conchette et au Chalet du Coin, elle devient à peine cyclable. On peut néanmoins continuer sur le vélo jusqu’à 2200m.
A partir de là, il reste 200m de dénivelé jusqu’au col du Coin, d’abord en poussant le vélo, puis en le portant pour le dernier raidillon ! Petite pause de midi bien méritée au col (2398m), face à la célèbre Pierra-Menta !
S’en suit une descente raide sur un sentier jusqu’à rejoindre la piste en contrebas. Prendre celle-ci à droite jusqu’au refuge de la Coire. Remonter jusqu’au Cormet d’Arêches tout proche (2109m).
Au col, prendre la variante du GR Tour du Beaufortain. C’est une piste à gauche puis un sentier qui monte vers le col de la Grande Combe (2356m). Il faut pousser le vélo une dernière fois sur 150m de dénivelé mais le chemin n’est pas difficile (jusqu’à 2301m).
Ensuite, quel régal : c’est un enchaînement de 3 cols de plus de 2300m par un petit chemin roulant, souvent descendant. Col de la Grande Combe, Col des Genisses, Col des Tufs Blancs et enfin un dernier près du Grand Crétet, avant de redescendre vers le refuge du Nant du Beurre (2075m).
On a rejoint une piste, on continue de la descendre. Dans un lacet (vers 1900m), la quitter pour une autre piste qui remonte vers le lac du Bozon. La piste continue de monter, passe sous les lignes haute tension, et passe de l’autre côté de la crête à l’altitude 2050m.
C’était la dernière montée de la traversée : il reste maintenant jusqu’à Moutiers 17km de descente : 1600m de dénivelé négatif ! La piste passe aux chalets de Faverge. A l’entrée de la forêt, on peut couper par une descente raide dans le bois de la Mottaz. A gauche, puis à droite, pour rejoindre, au point côté 1438m (dans une clairière), une piste qu’il faut descendre vers l’Est. A la route, prendre à droite pour rejoindre le Villard. Dans le village, récupérer un sentier derrière la chapelle qui descend vers le Chef-Lieu (1100m). Retrouver la route et la descendre jusqu’à Moutiers.
368 équipes étai ent présentes ce matin pour parcourir à quatre la distance mythique de la course sur route. Cinq relais pour 4 coureurs, le derniers relais étant parcouru par les 4 ensemble. Le stress est à son paroxysme, je sais que mes coéquipiers visent un podium et je ne me connais pas encore très bien en course à pied. Gilles s’engage sur les 12,3 premiers km et me donne le relais, au bout de 45’26, en 3ème position. 
