Trek attitude, le blog

Un podium au Championnat de France d’Ekiden - Choisy le Rois - 07 octobre 2007

Résultat de Laeti : 41’46 sur 10kms route

par Laeti

Un grand jour, ma première participation à un championnat de France d’athlétisme. Et c’est sous un super soleil d’automne que cela va se passer. Je connais déjà le lieu pour y avoir couru lors du marathon relais mais aujourd’hui l’objectif est différent et la pression très forte… On est toutes remontées à bloc et on ne lâchera rien, c’est promis. Deux objectifs : battre notre record perso et devenir championnes du Val de Marne et on ne pense qu’à ça depuis quelques temps…

Après trois bons relais c’est à mon tour de m’élancer sur le deuxième 10 kms du parcours. Que de stress : l’Asphalte 94, l’équipe rivale pour le titre convoité est devant nous et je n’arrive pas à démarrer mon chrono correctement, tant pis je pourrais au moins vérifier mon temps à chaque kilomètre sans avoir mon temps total. Je pars vite, beaucoup trop vite pour que ce soit raisonnable, en moins de 4min au km. Tant pis, je m’accroche à une fille qui me double sur un bon rythme et fais les 5 premiers km avec elle. Marc me crie de ralentir mais je veux faire quelque chose aujourd’hui et je tente le tout pour le tout. Je rattrape la relayeuse de l’Asphalte et je ne veux pas qu’elle s’accroche, j’accélère ne lui laissant aucune chance. Les 4 derniers km seront durs, très durs. Au 8ième croisant Francis qui m’encourage j’ai juste le temps de lui dire que je suis mal, très mal. Je dois tenir, je sais que je suis en dessous de 42min et je veux réussir. Je donne tout ce qui me reste sur le dernier km et je passe le relais en 41’46. Victoire personnelle énorme ! Je suis fière mais pour l’instant je dois m’accrocher à la barrière de sécurité, mes jambes ne me tiennent plus… Quel violent effort !

La suite se déroulera très bien pour mes coéquipières qui resteront devant l’Asphalte 94. 3h03min à l’arrivée et nos deux objectifs atteints. Merci à Marc qui nous prépare si bien à chaque fois. Un podium avec toute l’équipe et un grand pique nique pour fêter ces deux mois acharnés d’entraînement…

Raid des Forêts du Val d'Oise - 29 et 30 sept 2007

Résultat : 14ème au scratch, équipe composée de Pierre-Yves, Max, Loic et Tanguy

Par Tanguy

Deuxième participation à ce raid, avec un esprit revanchard suite à l'énorme galère de l'an dernier. RDV à Luzarches samedi a-m, plein de bonnes intentions donc. Départ en VTTO, à 3, et les ennuis commencent rapidement : hésitations, aller-retours, font qu'on décide finalement de ne pas prendre une balise afin de ne pas perdre trop de temps pour la fin d'a-m. Suivent 3 km de kayak pour chaque paire d'équipiers et on reprend les vélos, le cuissard trempé pour un suivi d'itinéraire facile.

Le break pour le dîner est un vrai plaisir : la nourriture est bonne, le cadre est confort et nous voilà ragaillardis pour enchaîner une CO de nuit à 22h. Très roulante, malgré la pluie, sans grande difficulté on boucle en 1h48, et c'est donc sereins qu'on part chercher le sommeil.

Le lendemain, le soleil est au RDV et nous enchaînons : accrobranche, VTT, CO, Run and bike, VTT, CO au score, durant laquelle la tendinite de PY s'est rappelé violemment à lui, nous contraignant à revenir au CP pour échanger avec Max et à accumuler les pénalités, et enfin retour à l'arrivée en VTTO.

Au bilan, pas si mal, même si le classement n'est pas terrible : pas de grosse erreur, ce qui nous a au moins permis de faire toutes les épreuves. En progrès donc, à refaire l'an prochain, en toute décontraction comme d'habitude. Les 4 premières équipes étant vraiment d'un très haut niveau, il serait d'ailleurs intéressant que l'équipe Trek Attitude 1 (celle de Greg) se frotte un peu à eux l'an prochain ;-)

En savoir plus : http://www.raidvaldoise.org/. Un grand merci aux organisateurs !

Triathlon de la Baule - 23 septembre 2007

1er triathlon pour moi... bof par Tanguy

RDV à La Baule pour ce 1er triathlon, un petit challenge perso pour moi étant donné que la natation représente un vague souvenir des années lycéennes...

Vaille que vaille, je m'engage sur le Courte Distance (1,5 km de nage en mer, 40 km de vélo et 10 km de course), avec le matos de Greg, qui me permet de rivaliser, au moins dans le parc à vélo... Le départ en nage est conforme à ce que je m'imaginais : coup de pieds, baffes en tout genre, dans une bonne houle qui ne facilite en rien la prise de rythme. Je m'imagine partir pour 2 boucles et alors que je peine pour finir la 1ère, je vois les gars sortir de l'eau... déjà fini ? Décidément je manque vraiment de répère, déjà près de 40 min que je nage et j'ai pas tout donné. J'en ris intérieurement et suis malgré tout content d'en finir et d'enfourcher un accessoire que je maîtrise plus. La route est belle et en plus elle nous est réservée et le public est présent. Je rattrape une quinzaine de concurrents et à 4 km de la fin du 1er tour, le gong, j'entends les sirènes derrière moi et me fais déposer par un truc qui enroule à 60 alors que je plafonne à 40 sur un faux plat venteux. Trop d'écart de niveau, trop de temps perdu dans l'eau et me voilà hors course, comme les arbitres l'avait annoncé au briefing. Je continue, bien sûr, et me fais doublé par un groupe de 5 poursuivants qui compte le vainqueur final, un peu avant la fin de la boucle.

Je m'apprête à repartir pour la 2ème boucle de 20 km au moment où on me bloque, comme une dizaine de coureurs : interdiction de continuer !!! Scandale, révolte, puis déception devant la connerie jusque boutiste de 2 arbitres qui ont raté leur vocation. Retour au parc à vélo, la tête basse, la faute à un réglement vraiment pas sportif dans l'esprit. 800 bornes et 80 euros pour ça, sans moi la prochaine fois.

Qualification aux championnat de France d’EKIDEN – Taverny (95) - 23 septembre 2007

Par Laetitia

7h30 ce matin, la boule au ventre et la gorge sèche, je me rends au point de rendez vous de l’AOC, mon club de course à pied. Aujourd’hui c’est notre dernière chance de nous qualifier pour les championnats de France d’EKIDEN (distance marathon partagée en 6 portions : 5 kms, 10kms, 5kms, 10kms, 5kms et 7,195kms). Les minima sont à 3h15, il va falloir s’appliquer. Nous sommes toutes accompagnées par un des gars du club, l’esprit d’équipe est au rendez vous.
Départ 9h30, je m’échauffe pendant que Marie s’élance sur le premier 5, le stress toujours le stress… Puis c’est mon tour, ouf ! 10km à parcourir. Je pars un peu vite dans l’euphorie de la libération… Sur la première boucle je me sens bien, je relance avec facilité. Il faut dire que le parcours est prévu pour ça, il ne faut pas s’endormir après chaque virage. Les petites bosses me plaisent et je suis bien au bout de mes 5 premiers kms. Les suivants seront plus dur mais je m’arrache : « pense à l’équipe » me répète souvent Xavier et j’y pense. Je pense aussi à Marc qui m’entraîne toute l’année et j’allonge la foulée. 42’33 à l’arrivée, je suis contente pour un premier temps de référence. Maintenant c’est à Martine, Emma puis Anne Lise et Hayate de produire leur effort. Chacune se donne et c’est payant. 3h04 à l’arrivée et avec l’agréable surprise d’être 3° sur ce championnat d’Ile de France… Contrat rempli ! La qualif, un podium et un bon gateau au chocolat préparé par Leila, que demander de plus …

La 1ère édition du Ker Trek Attitude - 8 & 9 septembre

(par Greg)

La première édition du Ker Trek Attitude (KTA) a eu lieu en Bretagne autour de Pen Liorzou, entre Quimperlé et Le Pouldu. 27 concurrents se sont donnés rendez-vous pour affronter groupés et à vélo les chemins techniques de l’épreuve du samedi matin sur une boucle conduisant de Doëlan, à Moëlan puis à Port Merrien où les deux groupes (amateurs et pros, emmenés par les frangins de Trek Attitude) se sont retrouvés pour un pique-nique en hauteur sur une maison de douanier, face à la mer. Un café gourmand nous attendait alors une heure plus loin au port de Doëlan. Les esprits s’échauffent et le tracé vers Quimperlé est l’occasion d’un règlement de compte cycliste, à base d’accélérations, de relais, de tactiques de course…la bonne humeur est au rendez-vous et nous gagnons sous la chaleur de l’après-midi  Saint Nicolas par la forêt de Toulfouën, lieu de départ de l’épreuve de kayak. 2 heures de pagaie nous attendent le long de la Laïta alors que le soleil décline et que les premières couleurs d’automne apparaissent. La température est idéale et les 13 bateaux gagnent ainsi le bas Pouldu. Nous retrouvons les vélos pour un retour maison, synonyme de fin de journée et donc d’apéritif, de barbecue, de match projeté sur grands écrans…Yoan et Greg se dirigent eux vers le balisage de nuit pour l’épreuve surprise du lendemain.

Les plus courageux (18 coureurs) se réveillent sur l’unique One More Time, assimilé aux réveils matinaux des grandes journées. Il est 5 heures, il fait nuit, on entendrait presque le groupe électrogène des départs de raids de nuit. On se réchauffe autour d’un café, de crêpes ou de gâteaux bretons. Le départ va être donné par équipe de deux en bike and run, toutes les trois minutes, sur un suivi d’itinéraire. Passage d’anthologie, le lever du jour offre aux concurrents un paysage magnifique le long de la mer puis de la Laïta que les coureurs remontent jusqu’au lieu dit Pré Mathurin, où les attendent Grégoire, le CP, le ravitaillement et la carte de CO. Sur cette première portion, ce sont les deux Xavier’s (Dorveaux de Trek Attitude et Delanoy des Chti Suisses) qui se montrent les plus rapides…d’autres se sont un peu plus perdus dans la nuit ! La CO s’organise dans la forêt autour de 26 balises, avec un niveau de difficulté certain mais qui reste accessible. Quasiment toutes les équipes ramènent les balises, dans des temps variant de 1h34 (Eric et François) à 2h45 (Antoine et Olivier). La dernière épreuve ramène les équipes en à la maison sur un parcours plus roulant mais offrant quelques difficultés d’orientation encore ! A 3 min près, ce sont les Xavier qui remportent l’épreuve, devant Eric et François, puis Laeti associée aux frangins de la Trek Attitude qui se sont relayés suite à une foulure de la cheville de Tanguy.

L’après-midi se savoure au soleil autour des plaisirs gourmands de la Bretagne : huîtres, maquereaux, kouign aman, gâteaux bretons…

Première expérience d’organisation pour Trek Attitude et une vraie réussite, favorisée par une météo inespérée et un parcours superbe ! Beaucoup de plaisir et la satisfaction d’avoir fait partager l’esprit de ce sport à des non-initiés. La deuxième épreuve est déjà en route avec des idées nouvelles, des améliorations et un élargissement possible pour accueillir plus de monde.

Les photos sont disponibles sous le lien suivant

La pointe Isabella - 3761 m 1er - 2 septembre

(par Greg)

En 1875, Lady Isabella Straton, et Jean Charlet, célèbre guide Chamoniard, atteignent le sommet d'un pic rocheux situé dans la chaîne du Triolet qui prendra plus tard le nom de Pointe Isabella. C'est à cette course PD+ que se confrontent ce week-end François et Grégoire au cours d'un week-end sportif, au départ de Paris le samedi matin aux aurores. Train du Montenvers et première marche d'approche le long de la mer de Glace. Le duo réussit l'exploit de se tromper de refuge et d'atterrir à Leschaux, croyant être au couvercle...deux heures de plus et nous y retrouvons Caroline qui nous y accueille, sous le sourire moqueur des gérants du refuge !

Départ à 4 heures du matin, dans une nuit claire et agréable, pour une traversée du glacier du Taleffre, sous les Courtes. La montagne nous offre son plus beau lever du jour sur le Mont-Blanc alors que nous sortons d'un secteur de crevasses et de ponts apparemment solides, pour attaquer une arête à 30° aérienne, suivi d'un passage rocheux que nous escaladons en crampons sur 60m, avant de retrouver une arête glaciaire à 35°qui mène aux pentes supérieures. Le sommet est proche, plus que 30 m de rocher, mais seuls dans cette montagne, désormais sans trace, nous préférons laisser la Pointe Isabella à la postérité et se contenter de ce col au sommet du glacier du Triolet à plus de 3700m. Le soleil peut se montrer, il est 8 heures la journée peut commencer, elle est magique !

Descente rapide jusqu'au refuge du Couvercle (2h) pour une pause méritée, avant de repartir vers Montenvers par les échelles aériennes qui donnent une impression de via ferrata mais sans aucune assurance ! Mer de Glace, Montenvers, Chamonix, Paris...toujours plus difficile dans ce sens là malgré la descente...

Victoire sur le Raid Bombis 1er et 2 septembre

(par Laeti)

1ère équipe mixte sur parcours B et 3ème au scratch (Laeti et Yoan) et 4ème équipe mixte (Violaine et Benj)

Départ à 13h samedi sous un ciel plutôt couvert alors que la météo avait été plus optimiste ! Petit coup de stress pour moi qui crains le froid et la pluie mais la course prendra vite le dessus et j'oublierai rapidement la petite averse du début.

Nous décidons, dès le départ, de reporter toutes les balises sur une seule carte et de garder la seconde pour le lendemain. 27 postes, 16.5kms et 800m de dénivelé annoncés, de quoi se faire plaisir. Le début est assez prudent pour nous, laissant partir une équipe mixte dans la très raide première côte. Cela se complique un peu par la suite, Yo a du mal à rentrer dans la carte et accumule les petites erreurs. Dès la balise 3, petite surprise : nous devons aller chercher 3 balises dans une ancienne mine souterraine, épreuve très sympa mais nous ne sommes pas très précis. Il faut dire que nos frontales ne sont pas très puissantes... Le stress remonte, il faut se ressaisir.

Yo se reconcentre et me montre ses qualités d'orienteur. Le raid est vraiment parti et nous ne sommes pas là pour nous balader ! Nous doublons une à une les 3 équipes mixtes et de nombreuses équipes hommes qui nous avaient distancés. En doublant les premiers mixtes, nous échangeons quelques mots mais la compétition est là et nous devons rester concentrés. Nous cherchons à les distancer en accélérant à nouveau, voyant que la féminine montre des signes de fatigue. Cela nous galvanise et nous leur prenons 3 min sur les trois dernières balises. Résultat 1er mixte en 3h26 avec 3 petites minutes d'avance et 2ème au scratch, Bref rien n'est encore joué et il va falloir être fort le deuxième jour ! En attendant nous profitons du bivouac où je retrouve ma mère et ma sœur Vio qui sont dans 2 équipes différentes sur le circuit C. Petite surprise pour Vio qui aura le droit à un gâteau d'anniversaire... Merci BenJ.

Lever 6h, la course reprend à 7h, le temps est doux. Nous ne changeons pas de stratégie quant au report des 19 postes et nous voilà lancés vers une hypothétique victoire, ce qui serait presque une première, tant nous sommes cantonnés aux 2èmes places. 15Km nous attendent, mais dès la 3ème balise nous sommes rattrapés par la deuxième équipe et je suis presque résignée à les laisser partir. C'est à ce moment que Yo me secoue et ne me laisse pas me relâcher, je lui découvre un nouveau visage après deux ans de vie commune. «C'est maintenant ou jamais !». Je m'accroche et nous les redoublons dès la balise suivante à l'orientation, Ils pensent que nous cherchons comme eux la balise et nous suivent alors que nous en sortons... Nous accélérons pour être seuls en tête et que Yo puisse orienter sereinement. Nous ne les reverrons plus, ni personne d'ailleurs mise à part une équipe hommes sur quelques balises (les 1ers V1). La suite sera sérieuse ne faisant aucune erreur sur un très bon rythme. Notre position en tête nous booste et nous ne ressentons que peu de signes de fatigue, finissant l'étape en à peine 3h.

Belle victoire à l'arrivée, 12min devant les vainqueurs de l'O'Bivwak et l'ATO, qui soufflent la deuxième place à nos adversaires du matin. Nous sommes heureux, nous pouvons aussi gagner, c'est peut être un déclic !

La Transmaurienne – 16 au 19 août 07

(Benj et Greg)

Changement d’ambiance le lendemain, une vallée plus au nord pour le départ de la Transmaurienne, une course de VTT internationale qui compte désormais pour le classement UCI. La nuit a été courte mais la récupération plutôt bonne car je ne ressens aucune douleur. Cette course nous aura étonnés par sa difficulté, sa très bonne organisation (sauf le décalage entre les kilomètres et les dénivelés annoncés et ceux réellement parcourus) et les paysages traversés. Le jeudi, malgré la pluie, nous passons sous la Châtelard après 1800 m d’ascension, avant de redescendre sur Jarrier puis sur les Bottières, que je connais très bien. Benjamin fait une belle course, tandis que je navigue en queue de peloton sans forcer. Le vendredi, je laisse à Benj le soin de faire briller les couleurs de Trek Attitude, pendant que je retourne à Lyon chercher nos nouveaux VTT Lapierre (X-control 410). La troisième étape est l’étape phare, avec plus de 50 km et 2400 m de dénivelé, avec une traversée notamment du glacier de l’Etendard à près de 2800m d’altitude. Disputée sous le soleil, cette étape est magique et même si nos classements sont lointains (64ème pour Greg, 120ème pour Benj), on se régale. Rassasié et préférant rester sur cette note heureuse, plutôt que de poursuivre sur une dernière étape qui ne présente pas de nouveauté dans le parcours, on choisit pour le dernier jour un repos mérité à Jarrier chez nos amis, à base de vin du Jura et de rosé, de bêchage de pommes de terre et de cassage de bois…La saison se termine…

http://www.transmaurienne.com/index.html

Embrunman 3.8 km, 188 km, 42.165 km – 15 août

66ème en 12h41
(Greg)

4h ce mercredi matin, j’avale péniblement mes céréales à l’eau, à la lueur de la lumière des douches du camping. Les triathlètes passent, disent bonjour. Deux heures plus tard, combinaison enfilée, je suis face à ce plan d’eau, la boule au ventre, pour le départ d’une course mythique : l’ironman d’Embrun.

Le départ est donné et sans précipitation, je me glisse dans l’eau, dans la masse, au milieu de 880 pingouins. Les premiers mouvements sont chaotiques, ça n’avance pas ! Et puis la meute s’étire, je trouve ma place et mon rythme. Il fait nuit, nous sommes partis pour la course qui passe pour la plus dure au monde. Il ne faut désormais plus réfléchir, seulement avancer. Je trouve la nage somme toute agréable, sans donner un coup de battements, seuls les bras travaillent, mais la glisse est bonne et les sensations sont là. A la sortie, je note un bon temps (1h02), bien en deçà de mes projections.

Séance naturisme au milieu du parc pour enfiler la tenue de vélo, puis le grand départ, avec un jour qui se lève à peine. 5000m de dénivelée positive avec l’ascension de l’Izoard notamment. Les sensations sont bonnes et j’ai du plaisir à rouler sur mon nouveau Lapierre. Seul le braquet n’est pas adapté (39*23) et m’oblige à forcer un peu sur les pentes d’Arvieux ou celles de Champcella. Je passe néanmoins bien ces difficultés et me plaît à accélérer sur le plat. J’entends parler d’une place dans les 80, ce qui me galvanise, tandis que le passage dans la Casse déserte me transcende. Nous sommes au nœud de l’épreuve et je suis bien !

Je pose le vélo au bout de 7h10, soit près de 27 km/h de moyenne. J’enfile une chemise hawaïenne et commence alors le spectacle le plus poignant de la souffrance humaine volontaire, une flagellation composée de côtes répétées, d’allers-retours démoralisants, de ravitaillements redondants et pas assez diversifiés. L’eau m’écœure, le coca passe à peine, je ne peux plus manger de barres céréales ni voir de banane. Les points de côtés me transpercent et l’envie de vomir prédomine. Pourtant, les jambes sont là, sans douleur ni souffrance. Hervé Faure me double, j’avance péniblement à 10 km/h, tandis qu’il plafonne à 5 de plus ! Je boucle le premier des deux tours, plein d’émotion au passage de la ligne sous les acclamations. Je finirai ! J’alterne alors la marche et la course, commençant mon interrogation sur son utilité. A quoi bon ? Et finalement, je dois ma dernière accélération à Benj venu me retrouver à 7 km de la ligne ! Les dernières foulées sont hallucinantes, à 13 ou 14, je redouble des coureurs en perdition, et boucle mon dernier tour, avec les encouragements du public et d’autres coureurs à qui il reste un tour : les pauvres !

Le dernier kilomètre est un bonheur de souffrance, une jouissance individuelle exclusive, même si l’arrivée est quelque peu décevante. Il y a du travail à faire pour améliorer l’organisation et rendre à l’épreuve toute sa dimension ! Le résultat est là : j’ai perdu près de 5 kg pour une 66ème place en 12h41, avec un dernier marathon en 4h17 !

Guillaume avec qui je partageais ce défi et qui m’avait accompagné sur toute la préparation ne finit malheureusement pas, trahi par son corps au 14ème km.

Site : www.embrunman.com

Blog de l'Embrunman et une interview d'avant course : www.son-art.info/embrunman2007/

Bilan de la saison printanière

Par Greg

A l’heure où les meilleures équipes mondiales se mesurent sur le X-Mountain Saab Salomon, nous tirons de notre côté un premier bilan de cette saison qui, avec mon retour récent du Vietnam, a rempli ses objectifs. L’équipe a commencé à se structurer autour d’un noyau dur (Yoan, Laeti, Xavier, Benj et moi) avec des soutiens remarqués sur d’autres épreuves (Florian, Eric, Régis, Laura, Julien…). L’équipe B emmenée par Tanguy a aussi multiplié les raids et fait partager aussi ce sport avec d’autres coureurs conquis.

Nous pouvons présenter une saison de plus de 15 courses pour l’équipe A, soient près de 30 jours de compétition en moins de trois mois. On notera des victoires sur le raid Oahu et le trophée des Yvelines en orientation, et des accessits très honorables comme une 2ème place sur le raid Edhec, sur le raid Obivwak, une 3ème sur le raid Total Centrale et de bonnes places sur des épreuves individuelles de masse (marathons, triathlons). Une déception sur le raid SFR pour lequel nous sommes passés à côté et dans une moindre mesure pour le raid Saucona pour lequel nous n’étions pas assez préparés. Ces résultats sont très encourageants et laissent augurer une saison 2008 encore plus riche en expériences et en résultats.

La fin de la saison permettra de se perfectionner sur la CO , de se mesurer aux plus grands triathlètes sur l’Embrunman et de se retrouver raideurs et amis autour du Ker Trek Attitude en Bretagne le 8/9 septembre.

Nous souhaitons désormais nous élever de niveau en participant à des compétitions internationales et en s’affirmant d’ici deux ans comme une équipe qui compte en France et ailleurs. Pour cela, d’autres coureurs pourraient nous rejoindre dans l’année et nous devrions renforcer notre équipe de partenariats avec Michelin et Lafuma. Nous sommes actuellement à la recherche de partenaires pour l’achat de VTT afin de renouveler notre parc et d’autres sponsors potentiels pour courir avec nous vers les Championnats du Monde 2009.