Quel énorme laps de temps depuis la dernière fois où je me suis assise devant mon ordinateur pour écrire ! Et pourtant il s'en ai passé des choses depuis fin mars... Mais il fallait avant tout que je les digère avant de pouvoir revenir dessus sereinement et avec le recul nécessaire à une bonne analyse.
Le printemps a très mal débuté pour moi. Je suis tombée bien malade et j'ai attrapé une mononucléose infectieuse qui m'a clouée au lit (notamment à cause de surinfection). Heureusement ma super maman était là pour s'occuper de moi le premier mois. Il faut dire que je n'arrivais plus rien à faire entre des nausées, des maux de tête, des douleurs musculaires jusqu'au plus profond de mon être, des quintes de toux atroces et cette énorme fatigue qui m'obligeait à me coucher dans la journée. Une période très difficile à vivre où on ne sait même pas si un jour on va être capable de courir à nouveau ni même simplement de se balader...
Mais il fallait que je me rétablisse néanmoins rapidement puisque en CO j'avais les sélections pour les diverses compétitions internationales le premier week-end de Mai. Alors je me suis accrochée comme une folle à cet objectif et je suis retournée courir alors que j'étais encore submergée par la fatigue. A chaque effort trop intense je m'étouffais mais il fallait que j'y arrive. Je ne pouvais pas avoir fait autant de sacrifice pour échouer sans même avoir participé.
Je bénéficie d'une petite période de forme relativement correcte le temps de courir dans mes montagnes sur le Trail Drôme... Est ce le bonheur de courir chez moi qui me donnait des ailes ? En tout cas cela restera pour moi le meilleur souvenir de ce printemps et surtout le seul dont j'ai envie de me souvenir ! (voir ce billet)
Les sélections arrivent déjà et avec Yo nous nous rendons en Suisse (lieu des courses). Je ne lâche rien et m'arrache dans chacune des 3 courses au programme. Je finirais 8ème à chacune des courses mais jamais trop loin des autres. Je n'ai pas fait les meilleures courses de ma vie mais je n'ai pas non plus fait d'erreur de lecture trop pénalisante. Le contrat est donc rempli surtout lorsque l'on sait que j'étais tellement fatiguée que je dormais presque jusqu'au départ des courses. Alors terminer une longue distance annoncée à 10kms avec 600m de D+ en CO relève presque de l'exploit !
Le week-end suivant après une nouvelle semaine au bout du rouleau à cause d'une nouvelle surinfection, je me rends en Corrèze avec mon club de CO pour faire le Championnat de France des Clubs. J'y vais uniquement parce que je me suis engagée il y a longtemps auprès de mon club parce que je préfèrerais nettement être sous ma couette devant un bon film ou un bon livre. Ce sont les seules choses qui me réconfortent en ce moment. Je fais des relativement bonnes courses notamment un sprint en 2 manches où toutes les meilleures (même des étrangères) sont là puisque c'est la première fois en France qu'il y a du « prize money » à la clef ! Je finis 8ème à 50 secondes de la prime, dommage !
Et nous remplissons notre contrat en équipe en faisant un podium dans notre catégorie et en obtenant ainsi notre passage en Promotion Nationale (3ème division) l'an prochain. Mais c'est aussi le week-end où j'apprendrai que je n'aurai aucune sélection cette année n'ayant pas le niveau requis et surtout manquant d'expérience. C'est aussi le week-end où je subirai mon premier contrôle anti-dopage et devrais boire 4 litres d'eau avant d'arriver à faire pipi devant quelqu'un dans un petit gobelet. Et encore le week-end où nous allions tomber en panne de voiture sur l'autoroute... Bref l'hécatombe et franchement je n'en peux plus...
Il m'a donc fallu me reconcentrer par la suite sur ma santé et retrouver petit à petit la forme et aussi l'envie de rechausser les baskets. Difficile, très difficile...
Je passe de longs moments à envisager mon avenir différemment, à tout remettre en cause et surtout à fuir mes clubs.
Finalement, je participe aux inter-clubs d'athlé et surtout à la grande fête autour de cet événement. Je bouche les trous (il faut 2 filles par discipline et avec un groupe de ½ fond c'est difficile de trouver des spécialistes dans toutes les épreuves). Je me retrouve à faire mes premiers sauts à la perche et ainsi mon premier concours... Un grand moment de bonheur et ce n'est pas de l'ironie. J'avais besoin de faire autre chose, de renouer avec l'effort d'une façon différente. Je fais aussi le 800m, dur, dur mais honorable. Et surtout je passe une super après midi avec mes copains de l'athlé.
Bonus à télécharger : Perche !
Ma mère finira de me réconcilier avec mes baskets en m'emmenant courir avec elle sur les plus beaux sentiers drômois pendant ce long pont de l'ascension. Un grand merci à elle qui est toujours là lorsque j'ai besoin d'elle. Et me voilà à nouveau en selle, le moral en hausse et avec une grande envie de continuer à courir...
J'ai repris le chemin de l'entrainement et attaquer une nouvelle préparation en vue du marathon relais du Val de Marne fin juin, d'un petit trail début juillet et d'un 3000m sur piste prochainement. Je vais aussi renouer avec la CO mi-juin mais j'appréhende encore...
Voilà je suis à nouveau en selle mais je ne veux rien oublier de la période que j'ai traversé. Et je retiendrais longtemps la phrase de Jacques Personne lu dans un mail de mon entraineur: « aucune médaille ne vaut la santé d'un enfant » et cette phrase vaut aussi pour un adulte...
very good blog :) but could you please insert google translate toolbar?
Rédigé par : Potenta | 08 avril 2010 à 07:19