35 km / 1000m D+ : Yo : 19ème/279 en 3h01
14 km / 350m D+ : Laeti : 2ème féminine ; 38ème/442 en 1h06
Coté Laeti :
Il me tarde de prendre le départ surtout que je viens d’encourager Yo qui s’élançait sur le 35 km et en plus il fait froid… alors je m’échauffe jusqu’au dernier moment et me retrouve sur la ligne de départ. Le départ est rapide surtout que le speaker à annoncé un goulet au bout de 800m et tout le monde veut se placer. Je me retrouve dans le premier groupe et en tête de course (coté féminines), ça ne m’est encore jamais arrivé ! Je stresse un peu, c’est une première pour moi. Mais les sensations sont bonnes, j’ai l’impression de voler entre chacun de mes appuis. Je relance sans problème après chaque cote, chaque virage, je me sers du relief comme d’un atout. Je me sens libre et cette sensation je ne l’ai qu’en course… Mais je ne comprends toujours pas pourquoi je suis devant ! Ouf, la seconde féminine point son nez au bout de 35 min et je n’ose pas l’accrocher de peur de me mettre dans le rouge. Il y a encore du boulot coté mental !!! Je poursuis ma course et veut concrétiser ce podium alors je la garde de visu et continue de relancer sans cesse. J’apprécie toujours autant ce parcours très ludique jusqu’à cette fameuse traversée de rivière avec de l’eau jusqu’aux genoux. Ca me congèle les muscles immédiatement et j’ai beaucoup de mal à relancer ma course derrière celle ci. Heureusement, je sais que l’arrivée est proche et finalement elle est même plus proche que ce que je pensais… Les derniers mètres sont très émouvants et savoureux. J’ai encore les jambes et je sais que j’ai fait une très bonne course et me voilà montée sur mon premier podium en trail !
Quelle belle course, 13,2 kms, 350mD+ et 1h06 de pur bonheur, une belle place de seconde féminine et un classement au scratch très appréciable (38ème sur 480 partants). Un grand merci aux organisateurs qui nous ont fourni un super buffet breton à l’arrivée avec des crêpes maisons notamment. Et puis un sacré coup de chapeau à mon Yo qui a très bien su gérer son trail et que de fierté de le voir arriver dans les 20 premiers.
Côté Yo :
9h, je suis sur la ligne de départ. Il ne fait pas chaud en ce début avril, même dans le Finistère, réputé pour sa douceur. Et le ciel est menaçant, la grêle pas loin… Raids mis à part, je ne me suis jamais engagé sur une si longue distance. Cela va-t-il me plaire et me convenir ?
C’est une étape, un trail plus long avec plus de dénivelé est déjà prévu en juillet.
Je ne me suis même pas échauffé 10m, j’ai peur d’avoir mal au pied. Hier, je pouvais à peine trottiner, une douleur bizarre à la cheville droite. J’ai mis de l’anti-inflammatoire. J’espère que ça va suffire. Je vais partir doucement. Si ça tient, j’aurais le temps de forcer sur la deuxième moitié de la course !
C’est parti, on n’est pas trop nombreux et le peloton part doucement, je suis donc bien placé sans prendre de risques pour mon pied, dans les 50 premiers. Quelques gouttes tombent, mais l’averse passe au loin : ce seront les seules de la matinée ! Le parcours est agréable, pas trop boueux pour la saison, très peu de bitume, beaucoup de petites côtes sur les flancs de l’Aber Wrac’h. Tout le trail se passe dans cette vallée, 17 km d’un côté pour rejoindre le Pont du Diable, où la vallée se transforme en bras de mer et 18 km de l’autre côté pour revenir jusqu’au Folgoët. Un peu miraculeusement, au fur et à mesure la douleur à mon pied s’estompe, devient une simple gêne et au bout d’une heure, disparaît ! Je vais pouvoir plus me concentrer sur ma course. Je passe en 1h25 au Pont du Diable et sans m’affoler, je commence à remonter quelques concurrents. Je m’alimente un peu quand c’est possible. Je me sens bien mais il reste plus d’une heure de course donc ne donne pas tout encore… J’aimerais bien finir en 3h. Mais les quelques surprises des organisateurs font baisser la moyenne : longer une rivière sous un pont avec une main courante, passages à flanc hors sentiers… L’arrivée se rapproche et alors que j’étais de plus en plus seul, je rattrape du monde. Tandis que je maintiens ma vitesse, les derniers kilomètres sont durs pour beaucoup. Je vais gagner plus de 10 places dans les 20 dernières minutes, pour finir 19ème. Mais la fin de parcours accidentée, avec notamment la rivière à traverser – comme Laeti, m’empêchera de faire sous les 3 heures.
Néanmoins, l’objectif est rempli : j’ai fini, j’ai (trop ?) géré mon effort et le classement est meilleur que je l’espérais. Je peux en faire d’autres, et des plus longs !
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